
"Sport,
art et nature"
_________________________________Pêche
à la mouche noyée:
De
nombreuses nymphes émergeantes
d'éphémères à la surface de
l'eau s'étant extirpées de leur
escuvie tentent de percer la
toute dernière pellicule d'eau
qui leur ouvrira la porte vers le
monde aérien.
Les
truites postées au plus près de
la surface et bien visibles aux
yeux du moucheur vont alors
chasser les nymphes émergeantes
en provoquant de petits gobages
extrêmement discrets et une
ondulation de la surface de
l'eau. Cependant on pourra
quelquefois apercevoir la
nageoire dorsale de certains
poissons percer le film de l'eau.
Dans de telles conditions, le
moucheur adoptera alors une
pêche à vue en mouche noyée.
Cette technique est la plus
ancienne de la pêche à la
mouche. Longtemps pratiquée en
Angleterre, un grand nombre de
modèles de mouches a traversé
la Manche. C'est une des
techniques les plus efficaces et
redoutables pour la capture des
salmonidés s'alimentant
principalement sous la surface
l'eau. L'action de pêche
s'effectue généralement en
pêchant en travers du cours
d'eau ou vers l'amont de
celui-ci. Dans le premier cas, la
mouche noyée devra suivre
librement le courant pour arriver
juste au-dessus des yeux du
poisson convoité. Il arrive
parfois que la truite ne gobe pas
instantanément le leurre et
qu'elle se mette à le suivre. Il
est alors judicieux de laisser
l'artificielle et la soie
descendre le courant. En fin de
dérive s'il n'y a pas eu
d'attaque on pourra ramener
légèrement la soie pour
déclencher l'intérêt du
salmonidé. En pêchant en amont
du cours d'eau, il sera alors
nécessaire de ramener
progressivement le
"surplus" de soie
manuellement de manière à
obtenir un contact rapide
permanent pour le ferrage
ultérieur du poisson. L'action
de pêche dirigée vers l'aval en
noyée demandera énormément de
discrétion car on se trouve
directement observable par le
poisson. On devra alors prendre
davantage de distance ce qui
diminuera d'autant la précision
du poser de notre mouche ainsi
que notre perception à analyser
l'instant où la truite attaque.
Néanmoins, pour ce mode de
pêche, comme pour le précédent
(mouche sèche), notre approche
vers les poissons généralement
postés proche de la surface
pourra s'effectuer de près. En
effet, le cône de vision vers le
monde extérieur aérien des
salmonidés s'en trouvera réduit
(Consulter l'article "Cône
de vision des truites" paru
dans le magazine LE MOUCHEUR
N°33 ). Mais attention ! Les
dragages de la mouche parfois
difficiles à éviter peuvent
provoquer bien souvent la fuite
du poisson.
|